Usine de préparation de produit minéral dite Manufacture de porcelaine de la Seynie, puis de la Reine, actuellement dépôt-vente et usine de porcelaine Larédy.

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Saint-Yrieix-la-Perche

En 1774, Jean-Baptiste du Garreau, associé à Louis-Augustin du Garreau de Grésignac et au marquis de Beaupoil Saint-Aulaire, obtient l'autorisation de bâtir la manufacture de La Seynie. Selon le procès-verbal de visite en 1776, "les bâtiments, fours et ateliers de cette manufacture occupent tout l'ancien château de la Seinie [...] qu'ils sont construits à neuf dans une bonne température et une belle exposition [...]". Le plan d'ensemble correspond aux modèles des manufactures de Sèvres et de Saxe La manufacture se calque sur le plan en U de l'ancien château. L'aile ouest où sont installés les ateliers, est probablement rattachée à la manufacture dans les années suivantes. .En 1792, un incendie détruit une partie du four circulaire et du bâtiment qui l'abrite.

Au début du 19e siècle, la manufacture est agrandie de nouveaux ateliers à l'ouest après son acquisition par Auguste-Dominique Denuelle, directeur de la manufacture de porcelaine rue de Crussol à Paris. Dans la seconde moitié du 20e siècle, des bâtiments sont ajoutés au nord afin d'accueillir plusieurs fours à cellules ; ils sont toujours en place. Au cours des années 1970, une nouvelle usine est construite. Au cours des années 1990 une extension contemporaine est réalisée, pour accueillir les bureaux et un espace de stockage. Vers 2010, les anciens bâtiments de la manufacture ont été divisés : une partie accueille un dépôt-vente ; l'autre demeure la propriété de la société Larédy qui y a installé des espaces de vente et d’entrepôt.

Périodes

Principale : 3e quart 18e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Principale : 4e quart 20e siècle

Dates

1774, daté par source

L'ancienne manufacture royale de la Seynie se situe au sud-est du bourg de Saint-Yrieix-la-Perche.

L'ensemble se compose de deux unités distinctes :

- l'ancien château, de plan en U, remanié en manufacture et ses extensions ouest ;

- l'usine moderne bâtie au sud, en charpente métallique.

L'ancienne manufacture conserve un corps de logis auquel on accède, côté sud, par un escalier double à volée droite menant à un avant-corps en pignon en façade à et fronton triangulaire. Ce dernier a été occulté par un bâtiment à larges baies en béton. Au nord, le logis est bâti sur deux caves voûtées et enduites, dont une conserve une cuve à malaxer, l'autre une cuve à fioul. Au rez-de-chaussée, des ouvertures en béton ont été percées, une porte en arc segmentaire donne accès à un vaste espace refendu. L'étage est éclairé par 15 baies en arc segmentaire dont certaines conservent des menuiseries à petits bois ; une porte percée côté sud donnait accès à l'ancien escalier double de la cour. Le dernier niveau est réservé au stockage et divisé dans la longueur par 10 poteaux soutenant le sous-faîtage et les poinçons de la charpente. Cette dernière, en chêne, est assez remarquable par le rapprochement des chevrons portant-ferme et leur marquage au ciseau (numérotation continue).

L'aile ouest a été remplacée par un bâtiment en parpaing-ciment, comme le bâtiment en fond de cour, le tout sur trois niveaux.

Dans le prolongement, à l'ouest se trouvent les anciens ateliers sur deux niveaux à 16 travées. Les sols en plancher bois, les escaliers et poteaux de bois d'origine, ainsi qu'une partie des charpentes sont conservés. L'ensemble est divisé par deux murs de refend qui ont conservé pour partie des ouvertures en brique demi-lune, murées. Accolé au nord, un bâtiment en parpaing abrite quatre fours à cellule de marque Dupeux à Limoges. Plus à l'ouest. Près du portail d'entrée en fer accosté de deux piliers se trouve ce qui pourrait être la maison de contremaître.

Au nord, les anciens ateliers et espaces de stockages (hangar) sont aujourd'hui utilisés par l'association le FIL.

Au sud s'articulent l'ensemble des bâtiments industriels actuels en tôle et charpente métallique, ainsi que les bureaux et espaces de stockage (bardage bois en façade sud).

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : gneiss

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

    Mise en oeuvre : parpaing de béton

  3. Matériau du gros oeuvre : métal

    Mise en oeuvre : pan de bois

Toits
  1. tuile plate, tuile mécanique
Plans

plan régulier en U, plan rectangulaire régulier

Étages

1 étage carré, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier droit

    Structure : en charpente

Énergies
  1. Nature : énergie électrique

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Saint-Yrieix-la-Perche

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Seynie

Cadastre: 1824 G 1 85-88, 1972 YW 27, 2017 YW 186-187 (172-174 : usine actuelle.)

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